Espagnac

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Espagnac
Espagnac
Mairie d'Espagnac.
Blason de Espagnac
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Corrèze
Arrondissement Tulle
Intercommunalité Communauté d'agglomération Tulle Agglo
Maire
Mandat
Marie-Christine Faure
2020-2026
Code postal 19150
Code commune 19075
Démographie
Gentilé Spaniacois, Spaniacoises
Population
municipale
382 hab. (2021 en augmentation de 2,96 % par rapport à 2015)
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 13′ 51″ nord, 1° 53′ 51″ est
Altitude 500 m
Min. 302 m
Max. 564 m
Superficie 23,63 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Tulle
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Sainte-Fortunade
Législatives Première circonscription
Localisation
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Espagnac
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Espagnac
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Espagnac
Liens
Site web espagnac.fr

Espagnac (Espanhac en occitan) est une commune française située dans le département de la Corrèze et la région Nouvelle-Aquitaine. Ses habitants sont les Spaniacois(ses).

Géographie[modifier | modifier le code]

Commune du Massif central arrosée par la Saint-Bonnette.

Localisation[modifier | modifier le code]

Entrée du village.

Climat[modifier | modifier le code]

Historiquement, la commune est exposée à un climat montagnard[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 334 mm, avec 13,4 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Marcillac-la-Croisille à 11 km à vol d'oiseau[4], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 318,8 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Espagnac est une commune rurale[Note 1],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tulle, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (63,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (61,4 %), prairies (29 %), zones agricoles hétérogènes (4,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,5 %), eaux continentales[Note 3] (1,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,3 %), zones urbanisées (1,1 %)[13].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune d'Espagnac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Saint-Bonnette. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1999, 2001, 2016 et 2018[16],[14]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques (PPR) inondation « Vézère », approuvé le [17].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Espagnac.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 52 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 276 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 133 sont en aléa moyen ou fort, soit 48 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[18],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[19].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2018, 2019 et 2020 et par des mouvements de terrain en 1999[14].

Risque particulier[modifier | modifier le code]

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune d'Espagnac est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[20].

Économie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

En dépit de plusieurs indices d'une occupation paléolithique et néolithique, puis celtique sur le territoire de la commune, le village lui-même semble n'avoir été fondé qu'au VIe siècle, sur le site d'une ancienne villa gallo-romaine. Celle-ci n'a fait, jusqu'à présent, l'objet d'aucune fouille. On trouve également sur la commune les traces de plusieurs autres villae et d'une tuilerie de même époque.

C'est en effet durant le Haut Moyen Âge, à la période mérovingienne, qu' Espagnac semble avoir acquis une importance locale, attestée par la fondation de la paroisse Saint Gervais et Saint Protais, l'existence d'un atelier monétaire (trois Triens d'or mérovingiens portant la mention "Spaniaco" et "Ispanaconi Vico" en témoignent), d'un cimetière étendu d'où de nombreux sarcophages ont été exhumés, et la découverte d'une broche en or mérovingienne dans le quartier d'Emborie.

Espagnac devint ensuite le siège (chef-lieu) d'une Vicairie civile très étendue sous les Carolingiens.

En dehors des trois Triens d'or, la première mention écrite importante de son nom apparaît en 930, dans le testament d'Adhémar des Échelles, où il lègue ses deux vicairies d'Espagnac et de Naves au monastère de Tulle. Ce legs est repris ensuite dans différents cartulaires.

Devenue dépendance agro-forestière de l'abbaye de Tulle, l'intérêt de celle-ci pour Espagnac déclina vers le XVe siècle, période où plusieurs exploitations agricoles sont reprises en charge par le monastère d'Aubazine (XVe – XVIIe siècle).

La tour du Prieur, sa petite église, ainsi qu'une chapelle, toutes trois dédiées au culte marial, furent détruites durant les guerres de Religion par les troupes de l’amiral de Coligny, au retour de leur défaite à Moncontour.

L'église principale, initialement fondée au VIe siècle sur l'emplacement d'un monument funéraire antérieur, fut plusieurs fois reconstruite et modifiée. Son bâtit actuel, de style gothique tardif, garde des traces du XIVe siècle, mais fut largement remanié depuis le XVIe siècle. On peut admirer à l'intérieur de cette église une chasse émaillée classée, une vierge à l'enfant et quatre modillons sculptés datant du XIIIe siècle, ainsi que plusieurs fresques et une litre funéraire. Ses vitraux ont été restaurés récemment.

Une petite chapelle carolingienne restaurée et le château médiéval de Puy-de-Val (propriété privée), inscrit à l'inventaire des monuments historiques, subsistent également sur le territoire de la commune.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts.
Liste des maires successifs[21]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
25-09-1802 19-03-1806 Blaize Mons    
28-04-1807 01-01-1808 Léonard Roume    
01-02-1808 09-05-1812 François Juillard Condat    
01-06-1812 22-06-1816 Jean François Brugeille    
25-06-1816 31-12-1824 Léonard Roume    
24-04-1825 31-12-1825 Jean 'jacques Joseph' Deplanche Labissiere    
01-01-1826 29-06-1837 Bernard Juillard Condat    
04-07-1837 19-04-1848 Jean Roume    
05-05-1848 31-12-1877 François Artige    
01-01-1878 31-12-1879 Blaise 'joseph' Rose Roume    
    Jean Lescure    
1945 mars 1965 Damien Jos    
mars 1965 octobre 1970 François Rebeyrotte    
octobre 1970 mars 1977 Albert Neyrat    
mars 1977 mai 1995 Guy Rebeyrotte PCF  
mai 1995 mars 2014 Paul Luce    
mars 2014 mai 2020 Jean-Marie Roubeyrotte SE Retraité
Mai 2020 En cours Marie-Christine Faure   Retraitée

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[23].

En 2021, la commune comptait 382 habitants[Note 4], en augmentation de 2,96 % par rapport à 2015 (Corrèze : −0,86 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
6916317138038909179701 0251 010
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
956904928866876874878866829
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
828837890718715652607577510
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
436367330343338339341343334
2015 2020 2021 - - - - - -
371383382------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Environnement[modifier | modifier le code]

La commune bénéficie du label "Village étoilé" pour la protection du ciel et l'environnement nocturnes.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'église paroissiale Saint-Gervais-Saint-Protais d'Espagnac.
  • L'ancienne gare de "Le Mortier-Gumond", sur la ligne du Transcorrézien tronçon Le Mortier-Gumond / Laroche-Canillac faisant partie des Tramways de la Corrèze, qui fonctionna de 1913 à 1938. Cette gare, aujourd'hui en mauvais état, est située sur le territoire de la commune dans le hameau du Mortier à équidistance entre les deux communes d'Espagnac et de Gumond.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Espagnac Blason
D'azur à deux lions affrontés d'argent.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Orthodromie entre Espagnac et Marcillac-la-Croisille », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Marcillac » (commune de Marcillac-la-Croisille) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Marcillac » (commune de Marcillac-la-Croisille) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a b et c « Les risques près de chez moi - commune d'Espagnac », sur Géorisques (consulté le ).
  15. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  16. « Dossier départemental des risques majeurs de la Corrèze », sur correze.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  17. « PPRI Vézère », sur le site de la préfecture de Corrèze (consulté le ).
  18. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  19. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune d'Espagnac », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  20. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le ).
  21. « Les maires de Espagnac », sur Site francegenweb, (consulté le ).
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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